Fabrice WACHETZKI, licencié en Industrial Design.
Qu’est ce que le beau, tel est la première phrase posée au cours de recherches formelles : subjectif forcément ?
Kant, le beau
Selon Kant, le beau ne dépend pas du goût de chacun.
Pour formuler une définition objective du beau, il s’agit de ce qui fait naître le sentiment esthétique. Alors que l’antiquité à chercher des règles objectives pour le définir, la modernité à insister sur sa relativité, son fondement subjectif.
Kant s’oppose à ce point de vue moderne et couramment répandu aujourd’hui. Pour lui, le beau n’est pas une caractéristique de l’objet (comme chez Platon) mais un sentiment su sujet. Il s’exprime très clairement à ce sujet : « le beau est ce qui est représenté sans concepts comme l’objet d’une satisfaction universelle ». Ainsi, le beau plaît universellement et il nous importe peu de savoir s’il s’agit d’une universalité de droit ou de fait. Dans la situation où nous sommes enthousiasmés par une oeuvre, tandis que notre voisin lui reste sceptique, le premier réflexe sera de tenter de la convaincre. C’est là que se situe toute la différence entre le beau et l’agréable qui dépend des caprices de chacun.
La condition qui permet de faire su beau une valeur universelle est le fait qu’il met en jeu des qualités communes à tous les sujets. Qui n’a jamais ressenti un sentiment fort devant la beauté d’une oeuvre ? Le sentiment éprouvé peut être partagé.
Cette définition s’applique aussi bien au beau naturel qu’au beau artistique. Toutefois, Kant pense que le beau naturel est supérieur au beau artistique en ce sens qu’il est gratuit tandis que la belle oeuvre est conçue dans l’intention de plaire.